SIDI IFNI


Au bord d'un plateau rocheux dominant l'océan d'une cinquantaine de mètres, Sidi Ifni fut
espagnole jusqu'en 1969. Elle s'est dépeuplée depuis, mais elle garde le souvenir de
cette longue occupation par une atmosphère et un cachet bien ibériques. Un bon équipement
hôtelier, rare dans ces contrées, en fait l'une des étapes agréables du Grand Sud.
Sur la route des Canaries. La présence espagnole à Sidi Ifni remonte à 1476 lorsque, sous
le nom de Santa Cruz de Mar Pequefia, on y construisit un fort pour assurer la protection
de la route des Canaries. Chassés en 1524 par les Saadiens, les Espagnols se virent
accorder le droit de s'y réinstaller en 1860, par le traité de Tétouan. Ils ne s'y
implantèrent vraiment qu'en 1934. Après en avoir fait en 1959 une «province espagnole
d'Afrique », bien que depuis deux années la plus grande partie du territoire de l'enclave
ait été aux mains des Marocains, l'Espagne la restitua définitivement en 1969.
- En 25 ans, la ville a perdu les deux tiers de sa population et l'atmosphère s'en
ressent. Tout y semble trop calme, comme à l'abandon. Le soir pourtant, comme dans les
cités espagnoles, son «paseo» sort de sa torpeur ambiante, lorsque les habitants
arpentent cette promenade à flanc de falaise. Ils gravissent les doubles escaliers et
s'accoudent aux balustrades avant de se rendre sur la charmante place, ancienne place
d'Espagne portant désormais le nom du roi du Maroc.
- Les bâtiments de la place Hassan-II, dont l'ancien Consulat espagnol, ont été fraî
chement repeints et arborent des couleurs pimpantes.
L'ancienne église de style «art déco mauresque» est devenue palais de Justice. On peut
jeter aussi un coup d'oeil à la poste et au joli marché qui s'anime vers 14 h, après le
retour des pêcheurs. La plage est réputée pour le surf.
Environs de Sidi Ifni
La côte Nord Au Nord de Sidi Ifni, les contreforts de l'Anti-Atlas se perdent dans l'océ
an en un rivage d'une grande beauté que parcourt une route sinueuse, souvent en belvédère

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